FAMILLES ET PERSONNAGES FLORENTINS. 381
Médicis le fameux complot qui garda leur nom et où fut as¬
sassiné Julien.
L’histoire de cette conspiration a été écrite par Ange Po¬
litien.
La chapelle funèbre des Pazzi dans le cloître de Santa Croce
est d’une beauté accomplie. Dante a placé un des Pazzi
dans le XXXII° chant de l'Enfer.
- Noble famille guelfe dont il est déjà fait mention
Pulci.
parmi celles que les Gibelins triomphants expulsèrent en 1248.
Pucci. — Ils faisaient partie des arts mineurs, furent anoblis
par les Médicis auxquels ils s’étaient inféodés.
Pitti. — La famille des Pitti, après avoir appartenu à la cor¬
poration des marchands, devint, dès 1300, célèbre dans la
banque. Egaux aux Médicis, les Pitti furent leurs plus zélés
partisans. En 1374, Buonaccorso Pitti, en se déclarant pour
eux, entraîna une grande partie de la seigneurie en leur
faveur. Luca Pitti, fils du précédent, fut célèbre par la cons
truction du fameux palais qui porte son nom.
Portinari. — Ancienne famille marchande anoblie, célèbre
par la passion du Dante pour Béatrice Portinari. Falco Por-
tinari, le père de Béatrice, est le fondateur de l’hôpital Santa
Maria Nuova. En 1400, François Portinari, agent des Médicis
à Bruges, faisait exécuter par Hugo van der Goes le tableau
de l’Adoration où il est représenté avec sa famille.
Soderini. — Une des plus vieilles et des plus intègres fa¬
milles guelfes de Florence, s’étant toujours signalée par son
opposition aux empiétements des Médicis. Son membre le
plus distingué fut Nicolas Soderini, le remarquable et zélé
patriote qui, après la mort de Savonarole, fut nommé gon-
falonier à vie. La réaction médicéenne le força à s’exiler à
Venise où il fut assassiné par ordre de Cosme ler.
Strozzi. — Une des plus anciennes familles et un des plus
glorieux noms des annales florentines. Souvent à la tête des
affaires publiques, les Strozzi furent aussi distingués dans
la politique que dans la science et dans les armes.
Pallas Strozzi, né en 1372, possesseur d’une immense for-
tune, la consacra à la formation de la bibliothèque célèbre
sous son nom. Hostile aux Médicis, il mourut à Padoue où
Cosme l’avait exilé. Philippe Strozzi, petit-fils du précédent
(1488-1538), dédaigneux des traditions de sa race, épousa une