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VILLA PETRAJA.
On raconte que, pour rester jusqu’au bout fi¬
dèle à ses traditions athéniennes, Laurent fit éle-
ver à Carreggi son second fils Jean, celui qui
devait être le pape Léon X.
De sa splendeur passée, la villa n’a conservé
que ses beaux jardins; elle appartient actuelle-
ment à la famille Orsi.
La route descend vers le torrent de la Terzolla
qu’elle franchit, contourne les bâtiments du
couvent della Quiete et arrive rapidement à LA
VILLA PETRAJA. La villa royale de la Petraja
(permission à Pitti), construite par BUONTALENTI,
a conservé assez grand air en dépit des répa-
rations. C’est un édifice carré surmonté d’une
sorte de beffroi bordé de deux galeries exté-
rieures. Cette tour fortifiée rappelle la desti¬
nation de la villa, château fort jusqu’en 1608,
époque où les Médicis la transformèrent. La
Petraja s’élève au pied des montagnes, sur
leurs dernières pentes, et est précédée de beaux
jardins étagés en terrasses d’où l’on découvre
un panorama splendide d’une immense étendue
sur Florence et les montagnes. A droite du châ-
teau se présente une ravissante fontaine de
TRIBOLo, sorte de vasque, d’où s’élève une co-
lonne de marbre blanc décorée de satyres che-
vauchant des dauphins, et destinée à supporter
une deuxième vasque ornée de guirlandes tenues
par des génies. De cette conque émerge un
piédestal qui sert de support à une charmante