TABLE ALPHABÉTIQUE DES PRINCIPAUX ARTISTES. 393
BILIVERTI GIOVANNI (1585-1644), de père flamand: le meilleur parmi les
écoliers de Cigoli et son fidèle imitateur dans les façons à la Santi
di Tito.
BoNIFAZIO, famille de peintres véronais: le premier, grand coloriste (+1540)
et le second (+ 1553), peut-être frères, suivirent à Venise l’école de
Palma le Vieux: le troisième, on peut croire leur fils ou neveu, na-
quit à Venise et en est connu avec le surnom de Veneziuno : leurs
ouvrages figurent dignement dans la suite titianesque.
BORGOGNONE, surnom de Jacques Courtois (1621-1671), bourguignon: mais
formé à l’art en Italie: à Milan, à Bologne, en Toscane, à Rome: dans
de fantastiques scènes de bataille (sa spécialité) émule de Salvator
Rosa: après avoir été trois ans soldat et quelque temps marié, il se
fit jésuite sans quitter le pinceau ni ses sujets favoris.
BOTTICELLI SANDRO (Alexandre Filipepi, 1447-1510): le plus énergique et
ingénieux écolier de Fra Filippo, son continuateur dans la peinture dra¬
matique: élevé, spirituel ; quelquefois extravagant, singulier, et bizarre.
BRIL PAUL (1554-1626), d’Anvers, et son frère aîné MATHIEU : travaillè¬
rent, à Rome surtout, avec succès greffant le paysage hollandais sur
l’italien du Titien et des Caracci.
BRINI FRANCESCO (2me moitié du XVIme siècle) : ses travaux le désignent
comme un bon écolier de Michele Ghirlandaio.
BRonzio, surnom qui appartint en propre à ANGELo di Cosimo Tori
(1502-1572): élève de Pontormo: fort dans les portraits, maniériste dans
les tableaux d’histoire.
Deux ALLORI, l’un son neveu, l’autre petit neveu, héritèrent du sur-
nom: ALESSANDRO (1535-1607): distingue et modéré dans le maniérisme
michelangelesque. — CRISTOFANO, fils d’Alessandro (1577-1621), écolier
de Cigoli et d’autres mais assez personnel: de son temps fort admiré,
surtout pour la science du coloris: pour nous un décadent ingénieux.
BRUEGHEL, famille de trois peintres brabançons: Pierre des fètes (....-1569):
et ses fils Jean dit des velours (1568-1625) et Pierre des enfers: les sur-
noms sont pris des sujets coutumiers à chacun; quant à la façon, mi¬
nutieuse et caressée, elle est si commune aux trois, que leurs œuvres
ont été souvent confondues : le vieux avait voyagé l’Italie en rappor-
tant des sensations de paysage mais restant foncièrement flamand pour
le style.
BRUNELLESCO (FILIPPO DI — 1379-1446): dans l’étude des monuments anciens
à Rome il trouve l’essor de ses grandioses et géniales créations qui
ouvrirent à l’architecture des routes tout-à-fait nouvelles.
BUFFALMACCO (XIVme siècle), c’est-à-dire Buonamico di Cristofano: le pou
qui reste de ce peintre fait voir qu’il n’était pas si habile dans l’art
que dans ses farces racontées par Boccace et par Franco Sacchetti:
il était gai et mourut à l’hôpital.
BUGGIANO, surnom d’Andrea di Lazzaro Cavalcanti (1412-1462): modeste
écolier, fils adoptif et héritier de Brunellesco.
BUGIARDINI GIULIANO (1475-1554): intime de Michelange au jardin des
Médicis et à l’école de Ghirlandaio ; ensuite chez Albertinelli : talent
très ductile, mais pas de taille à devenir un maître, quoique Michel¬
ange eût appris de lui les procédés de la fresque.
BUGLIONI BENEDETTO (1461-1521): le plus distingué parmi les quelques
artistes de terres-cuites vernissées en dehors de la famille della Rob¬
bia, dont Andrea paraît son modèle. — Son élève Santi surnommé Bu¬
glioni était un Viviani aïeul du disciple de Galilée.
BUONTALENTI BERNARDO (1536-1608): des meilleurs, avec Vasari et Am¬
mannati, qui sauvegardèrent l’architecture florentine des excès du
baroque, ailleurs faisant rage: dit aussi delle Girandole (des feux d’ar¬
tifice), metteur en scène merveilleux des jardins et des spectacles des
Médicis : ce fut le bon-à-tout-faire pour la Cour qui l’avait protégé
dès l’enfance lui procurant les enseignements de Vasari, de Cecchin
Salviati, du Bronzino et du miniaturiste Don Giulio Clovio.