I COLLI-SAN FRANCESCO AL MONTE.
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la ville: en même temps elle dessert des monuments que per-
sonne ne peut négliger, et une quantité de charmantes villé-
giatures.
Café-restaurant sous le portique du piazzale Michelangelo — Res¬
taurant à l’hôtel-pension Bonciani près du piazzale Galileo. — Cabinets
d’aisance, viale Galileo et viale Machiavelli.
De la porte San Nicolò on peut sans trop de fatigue monter
tout droit au
Piazzale Michelangelo
par l’ensemble de rampes et d’escaliers qui paraissent donner
l’escalade à la colline: par la grande allée suivant de larges
courbes, la montée est bien plus longue mais bien plus douce.
De la terrasse du piazzale qui domine la ville, ** vue
sur celle-ci et sur les environs: sur la plaine jusqu’à Pistoia,
sur le Monte Morello, sur les collines de Pratolino et de Fie-
sole, sur le Monte Senario en face; sur les montagnes de Val-
lombrosa et du Casentino à l’est; sur les Apennins à l’ouest.
En 1875 à l’occasion du jubilé de Michelange, le piazzale
a reçu sa monumentale décoration: les reproductions du Da-
vid (v. p. 179) et des quatre figures allégoriques, l’Aurore, le
Soir, le Jour, la Nuit (v. p. 198), c’est-à-dire le chef-d’œuvre de
l’immortel artiste et ses sculptures les plus caractéristiques et
les plus personnelles: ces reproductions du marbre en bronze
ont été coulées dans l’atelier florentin de Clemente Papi.
La loge complétant la décoration du piazzale est appuyée
au monticule, où, entourée de cyprès vénérables, est l’église de
San Salvadore ou San Francesco al Monte,
la plus gracieuse des créations architecturales inspirées au ser-
vice des moines mendiants: les Franciscains de Fiesole s’étaient
établis à cet endroit près d’une vieille chapelle, en 1419: ils ne
pouvaient mieux choisir: on peut en juger par la vue sur Flo-
rence, déjà célébrée au XVIIme siècle avec une estampe de
Valerio Spada « de l’enclos des Pères de San Francesco al
Monte » comparable au panorama de Rome pris du Monte Pin-
cio.— Leur nombre s’accrut bien vite : et ils comptèrent sur leur
inépuisable protecteur, Côme le Vieux, pour agrandir le cou
vent et bâtir une église nouvelle: cette fois-ci Côme résista
alléguant la bonne raison que le terrain ne garantissait pas la
stabilité d’une grande bâtisse. Heureusement pour les moines,
ils trouvèrent sous la main un autre ami, assez riche, ce Castello
Quaratesi qui s’était offert à donner une façade à leur grande
église de Santa Croce (v. p. 131) et qui en avait été détourné
par l’opposition de la Commune à lui laisser y placer ses ar¬
moiries. Il pouvait ici satisfaire sa dévotion et sa prétention
assez légitime. Le travail à peine commencé, il vint à mourir:
mais il légua des sommes suffisantes et la charge d’achever