JARDIN DE BOBOLI -LE TOUR DES VIALI.
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les coupent: on arrivera tout de même en bas sur les bords
de 1
Isolotto: bassin qui reçoit les quelques eaux de la col-
line, pompeusement décoré (sur commande du grand-duc Fran-
çois Ier) par Giambologna, avec le groupe de Neptune, du
Nil, du Gange et de l’Euphrate, formant une fontaine sur la
grande tasse de granit de l’Elbe au milieu d’autres divinités
et bas-reliefs aquatiques, et avec une jolie architecture de co-
lonnes et de balustrades imaginée par Alfonso Parigi en 1618.
La continuation de la grande allée perce jusqu’à un autre
préau tout près de la Porta Romana; on retourne de là à g. par
l’allée qui remonte: on trouve d’abord la sortie qui donne dans
la via Romana — ensuite les serres — la fontaine du petit Bac-
chus — le pavillon de la Méridienne ajouté au palais en 1776
par Paoletti, agrandi par Poccianti sous Léopold II : ce fut le
gîte favori de Victor-Emmanuel, depuis sa mort on le garde
intact et fermé: en face de ce pavillon le pré dell'Uccellare,
où en 1841 on plaça l’autre tasse de granit provenant aussi de
Rome et de la Villa Médicis.
Nous ne nous sommes pas arrêtés aux nombreuses figures
grotesques, pastorales, burlesques et baroques éparpillées dans
les jardins par Romolo del Tadda et par d’autres: leur laideur
du reste est à peine remarquée dans l’ensemble de beautés qui
font de Boboli une promenade féerique et un endroit de repos
fort goûté par les connaisseurs.— Du reste Boboli a eu aussi
son côté sérieux; c’est là que les mûriers et les pommes de
terre ont été cultivés pour la première fois en Toscane, ainsi
que les variétés les plus exquises de fruits et de raisins re-
cherchées à l’étranger.
Le tour des Viali.
Le pourtour des anciennes murailles qui enfermaient la
ville sur la rive droite, démolies après 1865, a été substitué
par les grandes allées dites Viali: c’est une promenade fort
agréable flanquée de maisons nouvelles, de villas et de villini
et parcourue par le tramway qui va de la Piazza dei Giudici
aux Cascine.
On quitte l’Arno en amont, près de la tour dite della Zecca
Vecchia (de l’ancienne monnaie): cette tour a été érigée sur
les fondations du premier pilier d’un pont que l’on avait pro-
jeté en 1317 et qui allait s’appeler Ponte reale en l’honneur de
Robert d’Anjou, roi de Naples et chef des Guelfes.
A ce point le Viale prend le nom de Carlo Alberto ; puis
il se relie à l’autre, Duca di Genova, qui débouche au pont
de fer; tous deux embrassent un assez vaste triangle encore
inoccupé. Près du pont le jardin du villino n. 4 a remplacé une
redoute où le duc Alexandre des Médicis renferma les armes
ôtées à tous les citoyens de Florence: de 1436 à 1530 il y avait
là une chapelle des confrères de Santa Croce al Tempio pour
l’assistance des condamnés à mort dont l’exécution se faisait
sur le Prato della Giustizia.