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DUDLEY-BORGO OGNISSANTI.
soldat et navigateur. Il trouva un accueil favorable auprès de
Côme II, qui l’employa dans de grands travaux au port de
Livourne et au dessèchement des marais et lui fit reconnaître
par l’Empereur le titre de comte de Northumberland: son ou
vrage Arcanum maris fut adopté comme classique dans touter
les marines de son temps et est encore fort apprécié. Il mourut
en 1649 et fut enseveli à San Pancrazio auprès de sa femme
qui l’y avait précédé en 1637.— Un moderne anglais résidant
en Toscane, Mr Temple-Leader, possède un riche ensemble de
documents biographiques de l’intéressant personnage.
Sa descendance mâle s’éteignit avec son petit-fils Robert
chambellan de la reine Christine de Suède à Rome. Une fille
avait épousé le duc della Cornia: une autre mariée à Bologne
(v. la monographie de Ricci, Un’illustre avventuriera) apporta
cette maison aux marquis Paleotti. — Au coin du palais, vers
la via Tornabuoni, élégant tabernacle avec une Madone er
terre-cuite non vernie.
Dans l’autre direction la via Vigna Nuova aboutit à la petite
place ou plutôt carrefour du Ponte alla Carraia; d’où rayon-
nent au nord la via dei Fossi (nombreux magasins d’objets d’art,
et à l’ouest le
** Borgo Ognissanti: au n. 4 le palais Fossombroni, jadis
demeure du comte Vittorio Fossombroni (v. p. 137) — ensuite
l’hôpital des Fate bene fratelli ou de San Giovanni di Dio
dont les bâtiments comprennent les maisons des Vespucci, oi
- Er
naquit le navigateur qui donna son nom à l’Amérique.
face, n. 19, le palais (aujourd’hui hôtel) où demeura jusqu’à sa
mort (1839) Caroline Bonaparte, ex-reine de Naples, veuve de
Murat, sous le nom de comtesse de Lipona.
Le borgo longe la Piazza Manin ouvrant sur le lungarno
on lui a donné le nom de Daniele Manin, dictateur de Venise
en 1849, parce que les nombreux émigrés vénitiens avant 1860
avaient obtenu d’y ériger un monument à leur grand patriote
le vœu n’a été accompli qu’en 1889 avec la noble statue en
bronze par Urbano Nono.— Manin était d’une famille israélite
baptisée sous le patronage des Manin, patriciens du Frioul et
de Venise, dont elle reçut le nom et qui sont originaires de
la Toscane. — Le terrain de cette place, donnant sur la rivière
servait anciennement de lavoir aux moines dits Umiliati, qu'
exerçaient en grand l’industrie des draps de laine : leurs ate-
liers, séchoirs, et foulons, occupaient presque tout le borgo des
deux côtés de l’église et de leur couvent de
Ognissanti:
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les Franciscains leur succédèrent à cet endroit une première
fois en 1531-32, et définitivement en 1554, lorsque le lainage
florentin avait fait son temps. — La cour et la noblesse les
aidèrent à agrandir, renouveler et embellir église et couvent
dans le verger ils purent se payer le luxe d’une promenade