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ANNUNZIATA.
-* ca¬
les boules des Médicis furent biffées de l’écusson de g.:
ractéristiques bustes de prophètes dans les ronds au-dessus
des arcades.
** Le cloître avait été bâti en 1447 par Manetti aux frais
de plusieurs bienfaiteurs: vers 1510 et dans la suite les moines
en confièrent la décoration aux illustres pinceaux d’Andrea del
Sarto le maître et de ses écoliers Baldovinetti, Rosso, Cosimo
Rosselli, Franciabigio, Pontormo.— Cette brillante et correcte
école s’y révèle avec des bonnes idées de composition, surtout
dans la simple et noble architecture des scènes.
A g. * par Andrea, cinq histoires du servite (1510) Saint Philippe
Benizzi: 1° le Guéri par le contact de ses habits: la figure du vieillard est
le portrait d’Andrea della Robbia — 2° Résurrection par le contact avec
son cercueil — 3° Guérison d’un possédé — 4° Joueurs foudroyés — (monu-
ment du peintre et buste par Caccini (1606) — 5° ** le Revêtement du
lépreux, ou le paysage, la disposition, le mouvement, le drame, sont supé-
rieurs à toute louange — 6° par Cosimo Rosselli (1476), Prise d’habit du Saint.
A dr.: 1° par Rosso, l’Assomption (un peu grossière) — 2° par Pontormo,
la Visitation (1515, retouchée) — 3° par Franciabigio, les Epousailles de
Marie, fresque que l’auteur martela et laissa inachevée, parce que les
moines voulurent la découvrir trop tôt — 4° par Andrea (1514), * * la
Nativité, très vivante scène de famille — ** 5° aussi par Andrea, l’Ado-
ration des Mages dans un beau pays du Valdarno — 6° de Baldovinetti,
la Naissance du Christ, adoré par les bergers, peinture presque effacée.
Les deux bénitiers en bronze par Antonio Susini.
Au-dessus de la porte les armes des Falconieri.
A l’intérieur * la chapelle de la Madone érigée par Pierre
des Médicis de 1448-1461 et consacrée par le cardinal d’Estou-
teville en 1452, à g. de l’entrée, attire tout de suite l’attention
par l’étalage de ses richesses : l’architecture, avec la frise en
couleurs et le plafond à cassettes, est de Giovanni di Bettino,
peut-être approuvée par Michelozzo, exécutée par Pagno Porti-
giani, malheureusement surchargée par les baroques superfé-
tations du XVIIme siècle. L’ornementation de pierres fines et de
pierres dures est de cette même époque, ainsi que dans la pe-
tite chapelle annexée (modelée en 1480 par Francione et par
Giuliano da Sangallo) faisant office de chœur, où un Crucifix
par Antonio et Giuliano da Sangallo (1482). Les clôtures et
les candelabres en bronze par Maso di Bartolomeo dit Masac-
cio. Les reliefs d’argent au-devant de l’autel par Nigetti, sur
commande du grand-duc Ferdinand Ier qui y est représenté en
prière. Le gradin d’argent et la tête du Christ, par Andrea
del Sarto, au ciboire, ont été donnés par Don Lorenzo des Mé-
dicis. (Catherine des Médicis avait donné une couronne de
pierres précieuses valant 60,000 écus — Ferdinand cardinal deux
chandeliers pour 3456 écus — Marie Madeleine d’Autriche une
lampe énorme d’argent et six chandeliers en cristal de ro-
che, etc., etc.; v. Richa, Chiese fiorentine.) — Les 42 lampes
d’argent, refaites une première fois par Côme Ier en substitu-
tion de celles fondues pendant le siège de Florence, refondues
à la fin du XVIIIme siècle, ont été renouvelées à la moderne.