UFFIZI- PEINTURE - TRIBUNE.
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Raphaël: d’autres critiques ne veulent y voir qu’une copie — et * 1125 :
la Vierge au puits: on l’assigne aussi à Franciabigio, tout en y recon-
naissant l’influence de Raphaël avec celle d’autres maîtres.
**1123: Sebastiano del Piombo, superbe portrait d’une
très belle vénitienne, ou, par exemple, de cette courtisane
Béatrice de Ferrare, qui à Rome était l’amie de Laurent des
Médicis duc d’Urbmo. fait lorsque l’auteur était à Rome
auprès de son mécénate Agostino Chigi : daté 1512. Ce chef-
d’œuvre est devenu célèbre dans le monde comme la Forna-
rina de Raphaël d’après une attribution du catalogue de 1589:
Côme Ier l’avait légué au chef de sa garde-robe Matteo Botti.
Titien, 1116: portrait du prélat Beccadelli en 1552, nonce à Vénise,
depuis archevêque de Raguse (ainsi qu’on lit dans le papier qu’il tient
à la main)
et ** les deux Vénus couchées et toutes nues. — L’une, 1117,
dite del cagnolino (au petit chien), plus idéalement parfaite
dans sa beauté mignonne, par le corps ressemble à la Danaë
de Naples, et à une Vénus de Giorgione à Dresde: le visage
rappelle la femme connue comme la Bella de Tiziano (à Pitti)
et plus encore le portrait de la duchesse d’Urbino (Uffizi-
Vénitiens, 1ère salle, n. 599).— Elle a été récemment régénérée
par la méthode chimique de Pettenkofer. — L’autre, 1108 (mal
retouchée en 188...), dite dell’Amorino (au petit Amour), plus
charnue, plus réaliste, a été supposée une maîtresse du duc
d’Urbino.
Certes le duc n’était pas à plaindre s’il avait auprès de lui de tels
modèles et s’il croyait pouvoir placer dans leurs portraits le petit chien,
symbole de fidélite. Ce prince était du reste très bien doué à tous égards,
et aimable ainsi que l’on voit au n. 1119 : Baroccio, portrait de François
Maria II delle Rovere, duc d’Urbino.
Correggio, * * 1118: le Repos en Egypte, avec Saint François : admi¬
rable tableau de genre : le digne prélude a la Madonna della Scodella de
Parme: œuvre de jeunesse qui ne lui fut payée que 100 ducats d’or,
échangée en 1663 par la galerie d’Este avec le Sacrifice d’Abraham de
Del Sarto qui est à Dresde. — On lui attribue aussi, n. 1132, la tête coupée
de Saint Jean-Baptiste — et *n. 1134, la Vierge agenouillee avec l’Enfant
sur une botte de foin : tableau donné par le duc de Mantoue au grand-
duc Côme II.
1135: Luini, Décollation de Saint Jean-Baptiste.
** 1139: Michelange, sujet pas bien précisé: au premier plan, une
Sainte ou même seulement l’humaine Famille : d’autres baptisent: les Trois
âges; dans le fond plusieurs petites figures d’hommes nus qui paraissent
en train de se baigner. Pas un chef-d’œuvre, mais toujours de grande
valeur: Angelo Doni, qui l’avait commandé et rechignait à payer les
70 écus convenus, dut ensuite en débourser 140 pour l’avoir. C’est un des
deux seuls tableaux de Michelange en Italie reconnus comme authentiques.
1104: Spagnoletto, Saint Jérôme, façon vénitienne — 1107 : Daniele da
Volterra, le Massacre des Innocents : acheté à la Cathédrale de Volterra
* 1109: Domenichino, portrait du cardinal Agucchia.
* 197: Rubens, portrait d’Isabelle Brant, sa première femme.
Van-Dyck, * 1115: portrait-buste de Jean de Montfort — et 1128: Char-
V à cheval : naturellement ce n’est pas un portrait d’après nature.
les
1143: Lucas de Leyden, Ecce homo.