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rale par sa brutalité et par son caractère tyrannique.
Côme 1, fils de Jean des Bandes Noires lui succéda, et il
sut faire disparaître les dernières traces de liberté. Il rés¬
tait Sienne, presque comme le dernier boulevard de la
liberté mourante et le réfuge des Florentins exilés : mais
Côme qui voulait établir sur des bases solides un trône
pour sa famille, devait chercher la chûte de cette ville
Sienne fut assiégé, et après une longue et héroïque ré¬
sistance elle tomba au pouvoir de Côme (1557), qui en
1569 prit le titre de Grand-Duc. Ses successeurs, au
nombre de six, gouvernèrent la Toscane jusqu’en 1737,
époque à laquelle cette maison s’éteignit en Jean-Gaston
qui mourut sans heritiers. Dans les Médicis se trouvèrent
des vertus et des vices, de manière qu’en comparant les
uns aux autres, on en peut conclure qu'ils ont fait plus
de mal que de bien, à ce jardin d'Italie.
Suivant les traités on appela sur le trône de Toscane,
les Ducs de Lorraine. C’ est à Pierre Léopold, prince phi¬
losophe et réformateur que la Toscane devait ses lois em¬
preintes d’un esprit juste et libéral. Cette dynastie la gou¬
verna jusqu’au 27 avril 1859 ; où elle l’abandonna pour
n’avoir pas voulu en suivre les aspirations. Depuis 1860
la Toscane fait partie du royaume d'Italie.
Aspect et Topographie
« De quelque point qu'on l'aperçoive, des hauteurs de
« Fiesole, de celles de San-Miniato, du jardin de Bo¬
« boli, ou du Poggio di Monte-Ughi, Florence, par sa
« situation et le relief élégant de ses monuments, justi¬
« fie déjà de loin le renom de beauté que lui ont attiré
« ses édifices et ses trésors artistiques ; mais, dès qu' on
« y entre, on est frappé de l’aspect insolite que présen¬
« tent ses anciens palais aux constructions massives,
« simples, sévères, sans portiques, -sans colonnades, et