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Les arcades situées aux angles de cet admirable Oratoire
sont au dessus de tout éloge. Au dessus de celle du nord sont
trois statues: La S.te Vierge, S.t Dominique et un autre Saint.
Elles sont de Nicolas Pisano. On voit aussi deux fresques
très endommagée par le temps; elles furent peintes au qua¬
torziême sièele par un peintre inconnu, quelques personnes
cependant ont cru qu’elles étaient de Gaddi. La première
de ces fresques représente l’institution de la Milice Sainte par
Saint Pierre Martyr lorsqu’il se disposait à combattre l’hérésie
des Paterini. La second représente le même Saint prêchant:
avec le signe de la Croix il met en fuite le Démon qui était
apparu au milieu de son oratoire sous la forme d’un cheval
furieux afin d’effrayer les personnes qui l’écoutaient et les
empêcher de profiter de ses saints discours.
L’intérieur de l’Oratoire sert maintenant d’Archives à
l’Hospice des Orphelins du Bigallo, il est pavé en marbre de
différentes couleurs. Les peintures ont été faites par Etienne
Fabbrini l’an 1760.
Sur l’autel est une statue de grandeur naturelle représen¬
tant la Sainte Vierge et l’enfant Jésus qu’elle tient dans ses
bras. Elle est placée entre deux Anges sans ailes dont les
traits ont quelque chose de féminin; ils ont pour coiffure
le turban des femmés Juives : la tête de la Vierge est aussi
couverte d’un turban semblable. Vasari a attribué cette œuvre
à André Pisano ; mais on a su depuis, par Cicognara, qu’elle
fut exécutée par Albert Arnoldi, florentin, qui la peignit
dans l’intervalle de l’année 1358 à l’année 1363 pour la somme
de 130 florins.
Les ornements qui décorent l’autel en bois doré, sont
de M. Antoine Carota. Telle est du moins la croyance de
Del Migliore. Quant à la peinture que l’on remarque contre le
petit gradin où sont placés les chandeliers c’est l’oeuvre de
Domenico Ghirlandaio.
105. HOSPICE DES ORPHELINS DU BIGALLO (Place Saint
Jean, N.° 843). — Il parait que l’époque de la fondation
de cet établissement de charité remonte vers la moitié du
treizième siècle ; cependant les formes et les réglements
en furent modifiés et corrigés selon le temps et les besoins
De nos jours on y reçoit les orphelins depuis l’âge de trois