PALAS DE LA SEIGNEURIE.
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scription : Rex Regum et Dominus dominantium, substituée
sous Côme I, à la suivante placée en 1527 : JESuS CHRISTUS
REX FLORENTINI POPULI, S. P. DECRETO ELECTUS. Au-dessous
de la galerie fermée qui surmonte l’édifice, on voit les armes
de la République (V. Armes). Sous les arcades de cette ga¬
ferie, on voit des mâchicoulis par lesquels on laissait tomber
des pierres sur ceux qui attaquaient le palais.
La Cour (cortile). — Elle fut restaurée, en 1434, par M. Mi¬
chelozzi, qui refit les colonnes. Au milieu, une fontaine avec
un bassin en porphyre, exécutée par Tadda, d’après le des¬
sin de Vasari; la petite statue est de Verrocchio. Dans une
niche : Samson et un philistin, par V. de' Rossi; le socle,
avec les deux têtes de lion, par P. Bandinelli. — Au-dessus
des arcades, on a représenté des trophées, des armes, etc.
et dans les médaillons, les armes de la République et des
Médicis. Le portique est orné de grotesques et de vues de
quelques villes allemandes, qui sont trés-endommagées. Ces
ornements furent faits à l’occasion du mariage de François
de Médicis avec Jeanne d’Autriche (1565), comme l’indiquent
les deux inscriptions, sur les côtés de la porte intérieure.
L’inscription en italien donne en outre le nom des artistes.
L’escalier à gauche conduit au:
Salon du grand conseil. — Quand les Médicis furent chas¬
sés pour la seconde fois en 1494, Savonarole présenta à la
Signoria un projet de réforme gouvernementale. Le conseil
de mille citoyens, du sein duquel on tirait les magistrats,
devait se réunir dans une salle pouvant contenir plus de
deux mille personnes. Le Cronaca (Simone del Pollaiolo) fit,
en 1493, cette salle sur les nouvelles constructions ajoutées
en 1342 à l’ancien palais. C’est ici que devaient être placées
les peintures de Michel-Ange et de L. de Vinci, mais ils ne
firent que leurs fameux cartons. Cette salle servit de corps¬
de-garde aux soldats des Médicis, et quand ceux-ci furent
chassés pour la troisième fois, en 1527, elle redevint salle du
Conseil. En 1529 elle fut témoin de l’agonie de la liberté flo¬
rentine. Côme I voulut en faire une Salle d'audience, et Vasari