GUIDE DE FLORENCE
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de livres et manuscrits historiques, et quelques objets
d’antiquité.
Le Palais Mannelli (N.° 1309), fut la demeure habi¬
tuelle de ce François fils d’Amoretto Mannelli, l’ami intime
de Boccace, qui nous transcrivit d’une manière fort re¬
marquable le fameux Décaméron.
Au bout de la Via de' Bardi en tournant à gauche on en
tre dans la
Via dei Guicciardini, qui conduit à la
Place et Eglise de S. Felicita. — La colonne qui est
au milieu de cette place, surmontée de la statue de Saint
Pierre Martyr, ouvrage d’Antonio Montauti, fut probable¬
ment érigée pour rappeler une victoire de la Milice Sainte
instituée par ce Saint, contre les Hérétiques Paterini. En
fouillant dans les environs l’an 1580 et 1736 l’on trouva les
traces du premier cimetière chrétien de Florence, avec des
inscriptions latines et grecques très-anciennes. On les voit
murées dans les parois extérieures de la cour de la Maison pa¬
roissiale de l’église. Il y en a une de l’an 417, et une de
l’an 436 de l’ère chrétienne (1).
L’église fut agrandie l’an 1736, sur le dessin de Ferdi¬
nando Ruggieri. L’Architecture du maître-autel est très-mo¬
derne ; celle de la Chapelle du Chœur, bâtie l’an 1610, est
attribuée à Lodovico Cigoli. L’on prétend que la Sacristie est
de Brunellesco, et que ce même Architecte y a construit une
petite coupole qui aurait été démolie pour rendre plus vaste
la Tribune réservée à la famille Royale.
Peintures et Sculptures dans l'église.
(Sous le Portique). — Le mausolée du Cardinal Luigi
Rossi, attribué à Raffaello da Montelupo, et celui d’Arcan-
giola Paladini, par Agostino Bugiardini.
(Dans l’église ). — La Déposition, par Jacopo da gontor¬
mo. Les fresques dans la voûte, pár Domenico Stagi. — Les
(1) De nos jours (Août 1851) on a effacé ces inscriptions qui
étaient fort rémaquables par leur antiquité.