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GUIDE DE FLORENCE
sentino et dans les Romagnes. L’art de la laine contribua
principalement à ces depenses.
La place du Dôme était d’abord très petite. Elle a été
élargie à différentes époques. Une série de marques lapidai¬
res en marbre blanc, indiquent la rangée des maisons qui
ont été démolies dernièrement du côté du Clocher pour agran¬
dir l'aire de la place.
Derrière la coupole on voit le Palais Guadagni (N.° 6424),
à présent Riccardi, architecture de Gherardo Silvani.
Non loin de là, à la droite de ce palais il y a le Bureau
de l’Opera del Duomo avec une Lunette en terre cuite vernis-
sée, peinte par Luca della Robbia.
En revenant du côté du Clocher on voit les nouvelles
maisons (fabbriche dei canonici del Duomo) bâties après l’élar¬
gissement de la place en 1827 sur le dessin de l’architecte
Gaelano Baccani. Les statues de Arnolfo di Cambio et Filippo
di ser Brunellesco, le premier, architecte de la cathédrale,
et l’autre de la coupole, ont été sculptées récemment par Luigi
Pampaloni. Sur le trottoir de ces maisons on a conservé une
dalle de marbre (sasso di Dante) où l’on croit, que le poète
Dante se plaisait en été à prendre le frais après le coucher du
soleil.
Avant d’arriver à l’église de la Compagnia della Miseri¬
cordia (1) presque vis-à-vis du clocher, on voit une ruelle
appelée Via della Morte, du nom de l’ancien cimetière de
celté même confrérie, ou bien en souvenir d’une lamentable
aventure de Ginevra degli Amieri belle et jeune épouse
d’un Agolanti (2).
(1) Pieuse société, anciennement instituée pour recueillir les
personnes frappées par quelque accident dans les rues de la ville
et des environs, et pour assister dans leur maison ou porter à l’hô-
pital les malades pauvres. Cette institution est due au zèle chari-
table de certains portefaix qui se cotisèrent dans ce but.
(2) Lors de l’épidémie de 1400, Ginevra saisie des apparences
de la mort fut enterrée entre la cathédrale et le clocher dans un