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portèrent en 1554 à Marciana sur l'armée com¬
mandée par Pierre Strozzi, Maréchal de France.
La Pergola (le théâtre de ). Ce théâtre con¬
struit en 1657, fut par la suite et à diverses épo¬
ques embelli, restauré et enfin presqu’entiérement
reconstruit sur le dessin de Jules Mannajoni, et
peint par L. Ademollo. L’Académie, ou société,
qui, dès son origine, soutint et encouragea cet éta
blissement, est maintenant composée de 30 mem¬
bres, tous nobles. Plusieurs fêtes furent données
sur ce théâtre; et c’est ici où le drame musical re¬
prit naissance sous le régne de Ferdinand I. Depuis
les Grecs qui chantaient leurs tragédies sur la scè¬
ne, on n’ avait jamais rien entendu dans ce genre
en Europe, lorsqu'à la fin du XVI sièle on vint à
représenter le premier opera en musique la Dafne
d’Ottavio Rinuccini, dans la maison de Jacopo
Corsi. Par la suite (en 1700) fut représentée l'Eu¬
ridice et enfin l'Arianna (1708); la poesie était
de Rinuccini, la musique de Jacq. Peri, les ma¬
chines et les décorations du fameux Bernard Buon¬
talenti. On chantait d’abord les airs, puis le dia¬
logue fut aussi chanté. On attribue l’invention de
la musique des airs à Emile Caralieri, son perfe¬
ctionnement à Jules Caccini appelé vulgairem ent
Jules Romain; et Peri est généralement regardé
comme le créateur du récitatif. Ce genre de spe¬
ctacle nommé par la suite Opera, né et déve loppé
à Florence, ne tarda pas à être universellement
goûté et introduit dans la plupart des états de
l'Europe.