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Lanfranc. Saint Pierre auprès de la croix; de¬
mi-figure pleine d’ expression, de repentir, et
d’amour. On donne à ce peintre le premier rang
pour la gouache, ayant peint des coupoles dans
Rome, et à Naples, où il parait une abondance de
dessin, une liberté de pinceau étonnantes, et pre¬
sque inimitables,
Joseph Ribera, surnommé l’ Espagnoletto.
Saint Jérôme tourné vers une trompette, qui parait
dans les airs, se frappant la poitrine, et tenant
un Crucifix de la main droite.
Pierre Vannucci, nommé Pierre Perugino.
Notre Dame avec l’Enfant Jésus sur ses genoux, S.
Jean Baptiste debout d’un côté; S. Sébastien de
l'autre. Une belle architecture dans les règles de
la perspective décore le tableau, au fond duquel
on voit la campagne ouverte.
Après avoir observé les ouvrages du Perugino,
il est curieux et intéressant de voir ceux de son
illustre élève. Il y a ici six tableaux de Raphaël
où l’on peut voir le commencement , les progrès
et la dernière perfection de ce grand Génie, ce qui
constitue sa première, seconde et troisième manière.
Raphaël. De sa première il y a, à côté du ta¬
bleau de Dominiquin duquel nous venons de parler
le portrait de Madeleine Doni, Dame Florentine,
demi-figure, assise, avec des bagues aux doigts, et
une croix attachée au cou avec un ruban. On di¬
rait que ce tableau est fait sur le goût de Léonard
quoiqu’on y voie de la timidité; l’amour, et la vé¬
rité, avec lesquels il est peint, sont incomparables.
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