té en grec; Micheli, le Limnée de son tems; le
Cardinal Noris, qui, à l’aide d’une médaille, fouilla
dans l’antiquité la plus reculée, et sut fixer des épo¬
ques très-intéressantes; Magliabechi, qui savait
tout, grâce à son étonnante mémoire, etc. Tous ces
hommes illustres, qui parurent à la fois, devinrent
l’honneur du règne de leur Souverain, et créerent
la gloire littéraire de leur patrie,
Jean Gaston qui eut la douleur de voir, de son
vivant, les Princes de l’Europe se disputer sa suc¬
cession, déposa dans la Galerie une collection de
plus de 300 pierres précieuses, admirablement bien
gravées. Ce fut aussi sous ses auspices, que plusieurs
gentilshommes florentins se proposèrent de publier
les pièces les plus remarquables de l'antiquité en tout
genre qu’on gardait dans les riches cabinets de leur
pays, et surtout dans la Galerie Royale. Ce projet
vaste et hardi, monument heureux du génie de la
noblesse florentine, fut exécuté avec la magnificen¬
ce qu’on pouvait souhaiter. L’ouvrage fut achevé
en 1762 avec une nouvelle dédicace à l’Empereur
François I. Tout le monde connait l’ ouvrage in¬
titulé Museum Florentinum.
François I. de la maison de Lorraine , grand
Prince et citoyen vertueux, sut respecter la Toscane
qu’il ne voulut point priver d’ un si précieux trésor
pour se procurer à lui-même la satisfaction d’ en
jouir. Il fit même des lois pour conserver à la Ga¬
lerie ses richesses. Il acheta des médailles et des
bronzes de plusieurs espèces, mais tous de la dernière
rareté, que Charles Stendardi avait apportés d'Al¬