dans ses leçons d’ antiquités toscanes soutient, que
Florence est une ville étrusque qui fut jadis ha¬
bitée par les Phéniciens, ainsi que le prouvent
suivant lui, des incriptions, des médailles, des
tours antiques, qu’ il nomme primitives, des mo¬
numens trouvès ou découverts dans cette ville et
ses environs, l’ accent guttural des Florentins etc.
Néanmoins les historiens ne font pas mention de
Florence avant le tems des triumvirs qui y envo¬
yérent une colonie formée des meilleurs soldats de
César, environ 60 ans avant J. C. Florus rangeait
cette ville parmi les principales villes municipa¬
les de l'Italie, et les Romains qui l'embellirent et
l'agrandirent, y firent, dit on, construire un am¬
phithéâtre, un aquedouc, un forum, des thermes
et un grand chemin nommé Via Cassia. On dit,
qu’ elle fut prise et saccagée par Totila, que Narses
s’en empara en 553, et la soumit de nouveau à
l'empire Romain. Ce qui est certain, est, que Char¬
lemagne la réedifia, la repeupla et en fit une ville de
moyenne graudeur dont la puissance s’accrût bien¬
tôt au point qu’ elle parvint à subjuguer, en 1125,
l’ antique Fiesole, sa rivale, dont les habitans
vinrent grossir sa population, qui augmenta encore
pendant les deux siècles suivans.
Lorsque les empereurs cessèrent de dominer
en Italie, Florence fut une des premières villes
qui adoptèrent le gouvernement républicain . La
république de Florence fut d’ abord aristocratique,
quoique, pendant de courts intervalles, le peuple
fût parvenu à s’ emparer du pouvoir. Mais les dis-