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anciens de la ville, car il fut édifié en 1250. Sa première
architecture est attribuée par Vasari à Lapo Tedesco; mais
il est certain qu’y prirent part aussi les frères dominicains
Fra Sisto et Fra Ristoro, les architectes de S.te Marie
Nouvelle. A la fin du XIII siècle le Potestà, ou capitaine
de justice, y fixa sa demeure, et ce fait donna origine à
son nom de Palais Prétoire ou du Podestat. Au XVII siècle
ses belles salles furent divisées en tout sens et réduites
à usage de prisons, et le palais prit le nom du Bargello,
qui était le chef des gardes de la police. En 1858 on
détruisit les prisons et on commença cette belle restau¬
ration qui se termina en 1864 et qui restitua cet édifice à
l’état de sa première architecture, c’est à dire comme il
était au XIII siècle. Des prisons, on a conservées seule¬
ment quelques-unes, appelées des Grands, qui peuvent
être visitées.
Ce chef-d’-œuvre de l’architecture florentine fut le té¬
moin et le théâtre des principales vicissitudes qui déso¬
lèrent notre patrie et qu’on ne peut pas décrire dans un
petit Guide, car un grand volume même ne suffirait pas à
en contenir l’histoire. La cour fut destinée depuis le XIV
siècle aux exécutions capitales. Dans la tour on voit
encore la cloche qui sonnait pendant les exécutions ou
pendant te temps que les condamnés restaient exposés à
la porte du palais, du coté de la Rue Ghibellina. En 1865 a
été institué le Musée National, dont voici la description.
Rez-de-chaussée. A droite en entrant, on trouve une
grande salle qui renferme une riche collection d’armes
et d’armures anciennes. Au premier pilastre, une armure
qui appartenait aux Della Rovere; une armure avec l’épée
à deux mains; une autre armure avec cartucciera. Au
second pilastre, une armure pour enfant; une autre ar¬
mure qui appartenait aux Médicis, avec des bas-reliefs
dè G. Bologna. Au troisième pilastre, dans la première
vitrine il y a des casques et des boucliers du XIV siècle;