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leurs vains efforts répandit partout une lumière
fécondante.
Palais Riccardi, appartenant aujourd’hui au
gouvernement. Ce palais élevé par Cosme l’ancien
en 1430, servit de refuge aux savants grecs chas¬
sés de Constantinople, et fut le berceau de la renais¬
sance des lettres en Europe, et de la monarchie
Toscane. Il fut habité par les descendants de Cosme
père de la patrie, par le duc Alexandre, par Cosme
I; et Léon X, Charles VIII, et Charles V, y logè¬
rent. Ferdinand II, le vendit en 1659 à la famille
Riccardi, et le gouvernement en fit l’acquisition en
1814. L’architecture du premier étage est d’ordre
rustique ou toscan, et offre un bossage fort saillant;
celle du second est d’ordre dorique, et celle du troi¬
sième est d’ordre corinthien. Ou doit remarquer les
fenêtres coudées du rez-de-chaussée qui sont de Mi¬
chelange, et la corniche de Michelozzi qui couron¬
ne le faîte de cet immense palais, originairement
dessinée par Brunelleschi. Dans la cour et sous le
portique sont des médaillons avec des bas-reliefs du
Donatello, des statues et des inscriptions grecques
et latines, dont le marquis Scipion Maffei a contesté
l’authenticité, qui a toutefois été revendiquée par
l’abbé Del Signore dans un ouvrage publié en 1781.
La Bibliothéque Riccardiana maintenant pro¬
priété de la ville de Florence, est devenue publique
depuis 1811; elle possède plus de 3,000 manuscrits.
La galerie contigue est peinte par Luc Giordano. Cette
belle et magnisique peinture représente les vicissitu¬