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que le Persée dont nous allons bientôt parler. Vis-à¬
vis de la grande allée, est une fontaine , construite
avec un sarcophage antique, orné de bas-reliefs as¬
sez estimés , mais presqu'entièrement consumés par
le temps, quoiqu’on y distingue encore la représen¬
tation de quelques exploits d’Hercule. Au dessous
du bassin, est un piédestal qui supporte Persée mon¬
té sur un dragon monstrueux de porphyre, et qui
l’épée à la main va délivrer la belle Andromède.
L’eau de la fontaine s’écoule de la gueule du mon¬
stre aílé, et prend sa source à S. Hario hors de la
porte Romaine. La figure de Persée est en marbre
mélangé de Seravezza, et n’est guère estimée des
connaisseurs. A gauche de la statue de Persée, est
un jeune Hercule qui tient par les cheveux le misé¬
rable Lycas pour le jeter dans la mer. Vis-à-vis de
cette statue en est une autre représentant Bacchus
avec un petit satyre à ses pieds; elles sont toutes
deux en marbre. Avec la fin de la grande allée se
termine aussi l’étendue en longueur du jardin. De
cet endroit , si on vient à se retourner en arriè¬
re , on découvre une grande partie du bois sauvage
qui borde le principal chemin de l’isolotto. En face
de la statue du paysan, est une allée qui conduit à
l’entrée de Boboli , la quelle est voisine de la porte
Romaine. Cette allée en rencontre une autre qui lui
est perpendiculaire et qu’on appele l'allée des car¬
rosses. La première statue qu’on y rencontre est cel¬
le d’un paysan qui bêche, exécutée par Valère
Cioli , et située vis-à-vis d’un chemin transver¬
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