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tues dont l’une représente l’Automne, et l’autre Cé¬
rès. Les deux chemins qui viennent aboutir à ce
groupe de statues, sont assez larges, tapissés de
chênes verts dont les branches sont courbées en ber¬
ceau, et représentent une sorte de galerie percée
d’embrâsures d’où l’on peut observer le reste du
jardin. Vers le milieu du chemin couvert du côté
droit, on rencontre une porte grillée qui ferme l’en¬
trée d’une enceinte spacieuse divisée symétrique¬
ment en jardin d’agrément, en jardin potager et en
verger, avec des serres chaudes où l’on conserve
plantes d’une rare beauté. On y cultive surtout
beaucoup d’ananas ; aussi cet enclos s’appele-t-il le
jardin des ananas, plante dont favorisa la culture le
Grand Duc Pierre Léopold qui y fit construire une
habitation commode pour le jardinier. L’on y voit
quatre statues de marbre. La première, qui est à
droite près de la maison du jardinier, représente
une femme, en habit de cour, décorée de l’ordre
de la toison d’or, ayant des flèches dans la main
droite et des fleurs dans la gauche. De l’autre côté,
vers la muraille, est la statue d’un jeune-homme,
tenant un bâton autour duquel est entortillé un
Dauphin, et représentant, peut-être, l’Océan. Pres-
qu’au bout des allées du verger la statue qu’on voit
à main droite est celle d’un jeune homme nu; et du
côté gauche est une figure de femme presqu’entiè¬
rement nue que Baccio Bandinelli exécuta pour dé¬
corer la grande fontaine de la terrasse de la cour du
palais, et laquelle, versant de l’eau par les mamel-