231
Alexandre Bonvicino dit le Moretto. Vénus
avec sa suite pleurant la mort d’Adonis qu’on voit
dans le lointain tout près du museau terrible du
Sanglier dans un buisson; tableau avec des grandes
figures bien dessinées, et qui présente assez de
beautés.
La Déesse est au moment de se soutenir un
pied blessé ; les gouttes de sang qui sortent de la
blessure colorent en rouge la rose blanche sur la
quelle elles tombent. La suite de Vénus est toute
attentive à cet événement.
Paul Veronese. Le Martyre de S. Justine;
Tableau qui n’est pas fini, mais qui dans sa prépa¬
ration, eet plein de génie.
Titien. Notre Dame environnée des Seraphins;
l’Enfant Jésus debout, et en bas le petit S. Jean.
Joseph Porta. Bersabée au bain. David l’obser¬
ve furtivement derrière une colonne. Ce peintre,
né à Florence en 1535 et mort à Vénise en
1585 a été l’un des meilleurs dessinateurs de l’E¬
cole Vénitienne. Il imita le goût de Raphaël, et de
Michel Ange, du quel il avait pris ces traits mar¬
qués que l’on trouve dans ses figures. Il inventait
heureusement, et son pinceau était frais et gracieux.
On l’appela le Salviatino, du nom de son maître.
Dominique Robusti sils de Jacques : S. Augu¬
stin dans les nues.
Jacques de Ponte dit le Bassan : Moise cou¬
vert en partie d’un drap rouge, près du buisson ar¬
dent, duquel sort un rayon de lumière. La figure