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d’une manière propre à être examinés avec com¬
modité et en détail.
Il y a une statue qui certainement n’appartient
pas à cette histoire ( la seconde à gauche, en entrant),
mais qu’on y a réunie parce que son attitude con¬
vient à la représentation, et pour compléter le nom¬
bre de quatorze. Cette statue est une Psyché, monu¬
ment qu’on trouve aussi répété ailleurs.
On a moulé et modelé plusieurs fois les têtes plus
belles, et on sait que le fameux Guido en faisait l’
objet de ses études. Dernièrement on a aussi fait les
formes de toute la famille, et déjà les plâtres de
cette collection ont été placés dans plusieurs Aca¬
démies de beaux Arts étrangères. Winckelmann
prodigue à ces statues les plus grands éloges. „ Les
filles de Niobé, dit il, contre lesquelles Diane a di-
rigé ses flèches meurtrières, sont représentées dans
cette anxiété indicible, dans cet engourdissement
des sens lorsque la présence inévitable de la mort
ravit à l’ame jusqu’à la faculté de penser : Niobé et
ses filles seront toujours les modèles du vrai beau.
Falconet (T. IV. p. 387.) examine si ce groupe
est celui dont parle Pline, et s’il peut être de Sco¬
pas ou de Praxitele: il convient qu’on peut admi¬
rer la grandeur de la manière, mais il ne trouve pas
que les draperies soient des plus belles, malgré l’avis
de Winckelmann Mon. Ined. T. I.; il critique le
bras et la main dont la mère tient la sille; mais la
main est moderne, ainsi que le pied de la fille qui
est dans son giron. — Le Prélat Fabbroni les