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Léopold. Reprenant la grande alléé on trouve le
sentier qui y conduit tapissé par un espalier de
chênes verts, de lauriers, de lentisques, et de myr¬
tes, qui couvrent un fossé maçonné qui sert à l'ecou¬
lement des eaux; après quoi s’élève majestueuse¬
ment une rangée de cyprès aussi vieux que le jardin.
De chaque côté de la grande allée il y en a deux
autres l'une à droite et l'autre à gauche, paralléles
á la première, mais beaucoup moins spacieuses et
fermées supérieurement par une voûte de chênes
verts pour qu’on puisse s’y promener à l’abri des
rayons du soleil et des météores incomodes. La
grande allée est ornée de statues que nous allons
successivement faire connaître, avec ce qu'on y
voit de plus remarquable. Deux statues de marbre
oùvrent la voie; elles posent sur deux piedestaux,
et represéntent des gladiateurs plus grands que
nature. Celle qui est à droite en descendant, est
de Dominique Pieratti; l’autre dont le torse est
antique a été restaurée dans le reste de ses mem¬
bres. A quelques pas de là, sur la droite, l’espalier
offre un passage etroit par où l’on entre dans un
petit bois sauvage, dans lequel il y a plusieurs sen¬
tiers confus et sans ordre qui mènent à une citerne.
Vis à-vis du passage susmentionnè aboutit un che¬
min qui pénêtre dans l'intérieur du bois et va se
terminer à une enceinte elliptique entourée d’un
mur haut de plus de deux brasses, ou 3 pieds 7
pouces, long de 60, ou 107 pieds 6 pouces, et large
de 30 ou 53 pieds 9 pouces, dans laquelle sont
des sièges de pierre et quelques petits bassins, ou¬