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dans l'attitude d’admirer avee étonnement l’ouvrage
de son écolier.
Ange Allori. (Sur la porte) Deux jolis portraits.
Un très-gracieux Enfant qui tient un oiseau dans
la main droite, et une jeune fille assise. Ce sont la
Princesse Marie, et le Prince D. Garzia fils de Cô
me 1. des Medicis.
* Biliverti, Le chaste Joseph, s’arrachant des bras
de la femme de Puthiphar, qui sort du lit pour l’arrêter.
Ce tableau a beaucoup d’expression, particulièrement
pour ce qui regarde la figure de la femme sur le visage
de laquelle on a admirablement, et avec beaucoux
de vérité, exprimé la passion qui la domine.
Ridolphe Ghirlandajo. Deux tableaux de
grandeurs égales. Le premier c' est un miracle de
S. Zenobe Evêque de Florence, en rappelant à la
vie un enfant tombé d’ un balcon, avec beaucoup
de monde; et l’autre, la translation du corps du
même St. Zenobe amené à la Cathédrale: ces deux
tableaux pour le dessin, l’expression et la couleur
sont bien dignes du temps de Raphaël auquel
pourraient appartenir plusieurs des têtes qu'on
voit; tellement le dessin en est correct, le coloris
vigoureux, l’expression vraie et magnifique.
*Louis Cardi dit Cigoli, florentin. Le mar¬
tyre de St, Etienne; le Saint est renversé et prêt
à expirer sous les pierres dont on l’accable; deux
Anges lui apportent la couronne, et la palme; c’est
un tableau prnicipal du Titien Florentin ; on y
admire la pureté du dessin, l’expression fière des
Lapidans, l’aimable douceur du Saint; tout y est