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Antoine Licinio de Pordenone, dit le Porde¬
none: un beau portrait d’ un homme, plus que de¬
mi-figure tenant un livre dans la main droite, et un
mouchoir dans sa gauche.
Jean Baptiste Cima de Conegliano. Une Sainte
Conversation, demi-figures petites. On voit derrière
un enfant au maillot.
Jean Bellino. Un Jésus mort, peint en clair
obscur. Toutes les têtes sont peintes avec une grande
expression, mais la sècheresse du style prouve
évidemment que le progrès des arts a été bien plus
rapide en Toscane.
Paris Bordone. Homme assis avec barbe, en
habit noir garni de fourrure; demi-figure.
Jean Bapt. Morone. Figure entière habillée
à l’espagnole. C’est une figure admirable pour la
vérité de l’expression et du coloris. Quelqu’un a cru
que c’était le portrait de St. Ignace fondateur des
Jésuites mais les époques du peintre qui a fait le ta¬
bleau, et de St. Ignace ne sont pas d’ accord pour
le croire un tel portrait.
André Schiavone: (sur la porte) l’Adoration
de l’Enfant Jésus. Ce peintre est un excellent colo¬
riste, sa touche est facile , spirituelle, et gracieuse,
mais son dessin manque de correction.
Alexandre Bonvicino dit le Moretto ; Vénus
avec sa suite pleurant la mort d’ Adonis qu’on voit
dans le lointain tout près du muscau terrible du
Sanglier dans un buisson : tableau avec de grandes
figures bien dessinées et qui présente assez de beau¬
tés. La Déesse est au moment de soutenir un pied