Full text: précedée d'un abrége de l'histoire florentine (1)

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mois : ils mangeaient tous à la même table, et ne pouvaient, 
sous aucun prétexte, sortir du palais . Chacun d’eux avait 
deux domestiques, et un notaire, qui habitait le palais, 
mangeant à la table de la seigneurie, dont l'entretien se mon¬ 
tait, selon Villani, à dix livres par jour. 
(76) Le produit des offrandes que l’on fit à cette occasion 
à notre-Dame d’ Orsanmichele, s éleva à environ 400. mille 
florins d’or, dont une partie fut employée à l'édification de 
l'église et du tabernacle, et le restant distribué aux pau¬ 
vres, la république ayant ordonné que tout fût dépensé. 
(77) Les arts, ou métiers qui formaient à Florence ces 
corporations, d’ où on devait tirer toutes les magistratures 
de la république, étaient au nombre de 21, savoir ; les ju¬ 
ges et les notaires; les commerçans, réunis sous le nom 
d'arte di calimala; les banquiers; les lainiers ; les mar¬ 
chands de soie, réunis sous le nom d'arte di por s. Maria, 
les médecins et les apothicaires; les pelletiers et les four¬ 
reurs; les bouchers; les marchands de drap florentin en 
detail, les chaussetiers, et les fripiers; les forgerons ; los corro¬ 
yeurs et les cordonniers; les maçons et les tailleurs de pierres; 
les cabaretiers; les boulangers; les vendeurs d'huile et les 
charcutiers; les marchands de lin; les serruriers ; les fabricans 
de cuirasses et les fourbisseurs; les bourreliers; les mehuisi¬ 
ers ; et les aubergistes. Les autres métiers qui n’avaient point 
de corporation, se réunissaient à l’une de celles que j’ai notées, 
afin de pouvoir jouir des houneurs de la république. 
(78) Près de l’ église de ste. Marguerite se trouve une 
tour dite de Dante, où l’ on prétend que ce poëte divin 
ait pris naissance Quoiqu’ il en soit , il est desormais cer¬ 
tain que les maisons de la famille Alighieri étaient dans 
le voisinage, ainsi que celles des Portinari aujourd’ hui in¬ 
corporées dans le palais da Cepperello . C’ est à la famil¬ 
le Portinari qu’ appartenait Béatrice, à qui Dante dédia 
ses vers et ses soupirs . L’ on célébrait à Florence, com¬ 
me l’ on célèbre aujourd’ hui à la campagne, le retour du 
printemps, au moyen d’ une fête populaire connue sous le 
vom de calendimaggio (le premier jour du mois de mai ), 
dans la quelle le chant , la musique , la danse , et les ban¬ 
quets concouraient à témoigner l’ allegresse des amans qui 
attachaient aux fenêtres de leurs belles une branche d’ ar¬ 
bre appellée le majo ; l' on célébrait, dis-je , cette fête 
en 1274. dans la maison de Folco Portinari citoyen opu¬ 
lent, lorsque Dante, qui y avait été conduit par son père, 
connut Béatrice fille de Folco, alors àgée de 9. ans et sa 
contemporaine . Les deux enfans dès lors devinrent épris 
l'un de l'autre ; et la mort seule put mettre fin à leur amour 
mutuel. Béatrice mourut à l'âge de 26. ans ; mais Dante lui 
assura par ses vers l’immortalité. La tour dite de Dante, 
n’est point le seul monument à Florence portant le nom de 
ce poëte diviu qui n’a pas d’égal dans le monde: on montre 
ençore le sasso di Dante, consistant en une bande de mar¬ 
bre, enchàssée dans le degré qui est au dessous du trottoir 
de la maison contigue à celle numerotee 835. sur la place
	        
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