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sur la rive du fleuve, présente une forme ciroulaire. C'est
dans notre amphithéâtre que, 250. ans environ après J. C.,
l'on exposa deux fois aux bêtes féroces st. Miniat, qui n'en
fut aucunement maltraité.
(53) Non seulement la maison Cellesi fut occupée par
l’empereur Jean; mais le patriarche et plusieurs'autres pré¬
lats grecs, furent par ordre de la république logés dans
les maisons, appartenant alors aux Peruzzi, qui formaient
une isle dans le faubourg dit des Greci. On croit commu¬
nement que c'est de cette circonstance que ce faubourg
s’appela des Greci; mais il est certain au contraire qu’ une
telle dénomination lui provint d’ une famille du même nom.
(54) Rosselli prétend que romeo soit un mot corrompu de
Remigio ( Remy ), ou qu’il derive des pelerins qui allaient
à Rome, aux quels on donnait le nom de romei.
(55) Ce théatre, aujourd'hui destiné à la conservation des
archives, fut le premier que l’on éleva à Florence, où, du
temps de la république, il n’en existait pas un seul qui fût
stable et fixe. Bernard Buontalenti dirigea la construction de
celui-ci, qui a 35. brasses de large, sur 95. de long et 24.
de haut. Les Medicis se servirent pour la première fois de
ce théâtre en 1585. à l’ occasion des nôces de la princesse
Virginie avec dom César d’ Este ; et on y représenta l'Amico
fido, que le comte Jean de' Bardi avait expressément com¬
posé, par ordre de François I: en 1618 on y représenta la
Fiera de Michelange Buonarroti le jeune, qui, l’ayant di¬
visée en cinq parties, employa cinq jours de ce carnaval à
la faire représenter. On lira avec intérêt dans Baldinucci
(tom. VII. pag. 29. ) la description du spectacle qui y eut
lieu en 1585: elle donnera une idée de la manière dont Buon¬
talenti en dirigea les décorations; et convaincra que cet ar¬
tiste, l’inventeur de la mécanique du théâtre, ne fut en ce
genre sucpassé par aucun autre ingénieur.
(56) Ce tribunal a pris le nom de Ruota, de celui très¬
célèbre de Rome appelé Ruota Romana, et composé, par une
ordonnance de Sixte IV., de douze juges, dont deux Espa¬
gnols, un Français, un Allemand, et les autres des différentes
provinces de l'Italie.
(57) Bien que l’on attribue au bienheureux Bernardin da
Feltre, mineur-conventuel, et prédicateur distingué du XV.
siécle, la fondation des monts de piété en Italie; il paraît
cependant hors de doute, que celui de Florence fût institué
en 1495. aux sollicitations de Marc fils de Mathieu Strozzi,
chanoine florentin, qui ayant puissamment contribué à l’ex¬
palsion des juifs de la ville, conseilla à la république une
pareille foudation, afin de pourvoir aux besoins des pauvres.
L’époque de l’institution du mont de piété, est donc celle
de l’abrogation des statuts qui favorisaient les prêts à usu¬
re. Notre mont de piété fut ouvert avec un fond de 2891.
écus, réuni à force d’aumônes, de prêts gratuits, et de dé¬
pôts: en 1530. son patrimoine s’élevait à 37,789. écus, qui
deux ans après, furent portés jusqu'à 300. mille, fond qui