Full text: Valery, Antoine Claude: Florence et ses environs

82 
FLORENCE. 
marque que l’ange placé en haut du bas-relief a 
sous le bras un de ces instruments rustiques 
(espèce de hautbois) dont jouent à Rome, pendant 
l’avent, les joyeux et dévots montagnards appelés 
Pifferari, descendus des Abruzzes et de la Calabre, 
et dont ils accompagnent les airs ou duos popu¬ 
laires qu’ils chantent devant les images de la 
madone. 
Al’entrée de l’église, on est frappé de la beauté, 
de l’éclat du pavé et de la variéte de couleurs des 
marbres, ouvrage charmant, d’auteur incertain, 
et qui semble un parterre émaillé de fleurs. Une 
telle décoration est digne de l’église del Fiore et de 
la cathédrale de Florence, une des villes de l’Eu¬ 
rope où le luxe des fleurs est porté au plus haut 
point, et qui a conservé le lis pour armoiries. Ce 
lis fut d’abord blanc, ensuite rouge; le Dante 
regrette ce changement, suite des révolutions : 
Che' l giglio 
Non era ad asta mai posto a ritroso, 
Nè per division fatto vermiglio (1). 
Le lis, dit-on, a toujours crû sans culture 
dans la vallée de Florence; il y vient encore très- 
bien, et pousse même quelquefois comme nos 
giroflées à travers les vieux murs. 
Le dôme a d’illustres tombeaux : tel est celui 
de Brunelleschi; la sépulture de sa famille était à 
l’église Saint-Marc; il a convenablement été en¬ 
seveli dans les murs qui parlent si haut de sa 
gloire. L’épitaphe caractéristique est de Marsup¬ 
(1) Parad. cant. xvi, 153.
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.

powered by Goobi viewer