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FLORENCE.
bien rendues, ainsi qu’on en peut juger par une
Procession à travers les rues de Florence, étaient
les moines camaldules. Le volume de la Lauren¬
tienne semble pouvoir être attribué à don Lorenzo,
élève de Thadée Gaddi, le Raphaël de cette pein¬
ture si soignée, si finie, et que les loisirs, le calme
et la patience du cloître pouvaient seuls exécuter.
Le doigt de Galilée est exposé dans un bocal au
milieu de la salle ; ce doigt avec lequel peut-être il
avait montré les satellites de Jupiter, cette relique
de la science fut dérobée du tombeau de son mar¬
tyr à Sainte-Croix (1), par l’antiquaire Gori; à la
vente du musée de celui-ci, Bandini l’acheta;
quelque temps égarée et retrouvée, elle fut placée
en 1803 à la Laurentienne.
La précieuse collection des premières éditions
des classiques grecs et latins, formée par le che¬
valier Ange d’Elci, de Sienne, qu’il avait constam¬
ment emportée et accrue pendant ses divers voya¬
ges à travers l’Europe, a été léguée par lui en 1818
à la Laurentienne ; elle sera un digne complément
aux manuscrits de cette bibliothèque. La collec¬
tion d’Elci possède encore les premières éditions
des écrivains bibliques dans le texte, du premier
siècle de l’imprimerie; presque toutes les éditions
aldines de l’ancre sèche; le récueil dit Memoriale
de Pannartz. Le plus beau livre peut-être de la
collection est l’un des deux exemplaires peau de
vélin du Lucien de Florence, avec une magnifique
miniature qui représente Laurent de Médicis. Ce
volume provient de la bibliothèque Riccardi ;
(1) V. ci-après.