ARCETRI.
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la vue à soixante et quatorze ans, alors que, malgré
la vieillesse et l’infortune, il continuait, avec un cou¬
rage infatigable, ses tables des satellites de Jupiter:
Vien quegli occhi a mirar che il ciel spiarno
Tutto quanto, e lui visto, ebber disdegno
Veder oltre la terra, c s’ oscurarno (1).
Galilée avait aussi composé à Arcetri, Il Trat¬
tato della meccanica, augmenté et corrigé, qui
parut en 1634, et les Discorsi e dimostrazioni in¬
torno a due nuove scienze attenenti alla meccanica,
e i movimenti locali con un’ appendice del centro di
gravità di alcuni solidi, qu’il consia manuscrit,
en 1636, au comte de Noailles, lorsque ce dernier
revenait de son ambassade de Rome, et remis par
lui aux Elzevirs, qui les imprimèrent en 1638, in-4°.
Galilée, ami des champs, qui ne pouvait lire
que là dans le livre de la nature, et regardait les
villes comme les prisons de l’esprit humain (2),
avait occupé cette maison depuis la fin de décem¬
bre 1633 jusqu’à son dernier jour, le mercredi
8 janvier 1642, l’année même de la naissance de
Newton : nous l’avons vu venir au monde deux
jours avant la mort de Michel-Ange (3); on dirait
que le génie devait immédiatement le précéder et
le suivre.
Non loin de la maison de Galilée, sur une autre
agréable colline, dite Bellosguardo (Bellevue), à
Montici, est l’ancienne villa du comte Bardi, de
l’architecture de Michelozzo, qui fut la demeure de
(3) Monti.
(4) Viviani. Vita del Galileo, p. 68.
(5) V. p. 120 de co volume.