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FLORENCE.
mie dans le tombeau : les hommes sont servis par
des esclaves, les femmes par des servantes, et les
joueurs de harpe garnissent le fond de la salle.
Douze tableaux plus grands que nature , avec des
hiéroglyphes explicatifs, qui conservent encore
une singulière vivacité de couleur, rappellent les
exploits de Ramsès Ier sur les Scythes, la cinquième
année de son règne, antérieur de 1565 ans à notre
ère. Un grand fragment de pierre arenaria, trouvé
en Nubie près de la seconde cataracte, presque aux
temps d’Abraham. On y voit le pharaon Osortasen
auquel le dieu Mendu (l’Apollon égyptien) conduit,
les mains liées, divers peuples d’Ethiopie, dont
chacun porte inscrit le nom de son lieu natal. Cet
antique stèle peut être à la fois regardé comme un
monument important pour l’histoire et l’ancienne
géographie de l'Afrique.
Théâtres de la Pergola; — Cocomero; — Goldoni ; — Alfieri.
Les diverses chanteurs et cantatrices que j’ai
successivement rencontrés à Florence m’ont tou-
jours paru assez médiocres, à l’exception de ma¬
dame Pisaroni, de mesdemoiselles Grisi et de
Crivelli, qui, à soixante ans, offrait encore le
phénomène d’un chanteur excellent. On jouait
en 1826, à la Pergola, grande salle en brique, et
sourde, l’opéra Il nemico generoso, qui fut entre¬
mêlé, selon l’usage italien, du ballet de l'Orfana