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tile, & sulphurée; mais on ne la peut
digerer pour peu qu’on en boive, sans
l'aide de l’eau chymique, en y joignant
une partie de sel ammoniac: elle est uti-
le aux douleurs des dents, & aux gen-
gives décharnées, soit qu'on la boive,ou
qu’on s'en gargarise.
L’eau du Cotto, dite autrement des
Caiunche, qui degorge d'un cap, partici-
pe à la nature du cuivre, vitriol, & du
soufre: on la trouve dans un rocher,
d'où il sort une certaine matiere res-
semblante á la mousse, & a la pulmo-
naire: elle est bonne pour les yeux, &
pour fortifier les gengives, elle sert aussi
aux fluxions chaudes de la tête, ré-
jouit la vuë, & l'ouye, guerit de l'asme,
& les blessures faites par le feu, l'eau, ou
l'huile chaude, & des bombardes.
L’eau Dufer est d'une chaleur mo¬
derée, mais claire, & douce, d'odeur de
souffre, qui se perd néanmoins quand
on la transporte ailleurs; on s'en fert
aussi bien pour la boisson, que pour le
bain, & parce qu'elle est de nature de
fer, elle fortifie les entrailles, fait cesser
le crachement de sang, commefont
toutes les eaux ferrées selon l'autorité
d'Avicene : elle fert de remede aux
reins, à la vesse, à l'estomac, & à celui
qui a la jaunisse, à l'hidropisie, contre
les pollutions nocturnes, elle nettoye la
gale,