59
l’a rendu propre à recevoir, dans un local séparé,
les jeunes filles enceintes qui soustraites aux yeux
du public peuvent y faire leurs couches.
Les Anges, couvent de religieux camaldules
fondé vers l’an 1294. L’église dont l’architecture
est de François Franchi fut embellie en 1792 et
réduite dans l’état où nous la voyons. La voûte est
peinte par Alex: Gherardini, et on y voit, entr’au¬
tres tableaux, le couronnement de la Vierge par
Alex: Allori; la mort de S. Romuald de Jos: Gri¬
soni; un S. Michel Archange par Jacq: d’ Empo¬
li; une nativité de François Rosselli. Le couvent
est majestueux ; l’ un des cloîtres fut élevé sur le
dessin d'Ammannato : les deux autres ainsi que le
jardin sont de Gherardo Silvani. On voit une ins¬
cription sépulcrale en honneur de Benedetto Var¬
chi, l’ un des plus érudits littérateurs du XVI siè¬
cle et auteur d’une bonne histoire de Florence, et
des peintures à fresque de Poccetti de fra Arsenio
Mascagni, de Rodolphe Ghirlandajo , d’ André
del Castagno, de Puglieschi et de Dandini. Cos¬
me père de la patrie, et Léon X furent élevés dans
ce couvent, et le Grand Duc Cosme I choisit l’ ha¬
billement des réligieux pour modèle du costume des
chevaliers de l’ordre militaire de S. Etienne, insti¬
tué par ce souverain pour défendre, et protéger la
foi chrétienne, et éterniser le souvenir de la victoi¬
re que ses troupes remportèrent en 1554 à Mar¬
ciana sur l’armée commandée par Pierre Strozzi,
Maréchal de France.
La Pergola (le théâtre de ). Ce théâtre con¬