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premier entend la voix du second, il tâche de le
frapper avec un mouchoir auquel il a pratiqué un
noeud. Mais celui-ci se soustrait comme il peut à
ses atteintes, et se jette par terre en prenant des
postures qni font rire la compagnie. Le joueur qui
frappe est perdant dans le cas où il aie porté le
coup à faux; alors il doit céder le mouchoir noué
à son adversaire. Ce jeu s’appelait autrefois Sac¬
comazzone parcequ’au lieu d’un mouchoir on se ser¬
vait communément d’ un petit sac vuide auquel on
avait fait un noeud pour frapper. Horace Mochi
fit le modèle de ce groupe et le commença, mais
il fut terminé par Romulus del Tadda. Entre
ces deux groupes on apperçoit, tracée au milieu
du chemin et sur le sol, une grande étoile en mo¬
saïque composée de petits cailloux siliceux, polis
et diversement colorés. Du centre de cette étoile
s’élance, au gré des fontainiers, un jet d’eau jusqu'à
la hauteur de plus de 44 brasses ou 71. pieds et
8. pouces. De cet endroit dans une des allées trans¬
versales qui se dirigent vers les murs de la ville,
on rencontre près de ces derniers une statue de
pierre qui représente un jeune homme nu. Eufin
deux lions sculptés par Tadda ornent l’extrémité
de la grande allée qui conduit à une charmante pe¬
tite ile située au milieu d’une pièce d’eàu, ce qui la
fait appeler Stradone dell' Isolotto. L’ile est ovale
comme la figure du lac qui l’environne et du bois
dans lequel est pratiqué un chemin circulaire. Du
milieu de l'ile s’eleve une majestucuse fontaine sur¬
montée de la figure colossale d’ un homme d'uu âge
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