et ce même peintre peignit aussi la voule. Les
histoires en bas-relief de marbre Située sur les
deux tombeaux, dont l’une représente la Pré¬
sentation, l’autre le Mariage de la Sainte Vier¬
ge, furent travaillées par Jean dell’Opera.
En sortant de cette Chapelle, et montant
un escalier de pierre, l’on entre dans celle des
Strozzi. André Orcagna peignit dans la facade
à main gauche le Paradis, et du côté opposé les
peines infernales, suivant la description du Di¬
vin Poëte Dante, dont André était admirateur
zélé. Le même Orcagna fit aussi le tableau de
l’Autel. Quand on a descendu l’escalier on
trouve au mur à main droite un monument sé¬
pulcral en marbre avec une jeune fille sur une
espèce de lit peint en clair-obscur, laquelle y
fut placée en 1807. Ce fut le Chevalier Rossi
qui éleva ce monument à une de ses filles âgée
de vingt-deux ans, qui promettait beaucoup,
quand la mort la ravit prématurément. A côté
de cette inscription se trouve la porte qui in¬
troduit au clocher, fait d’après le dessein de
frère Jacques de Nipozano Laïque Dominicain,
excellent architecte, et successeur des deux
prèmiers Artistes du grand bâtiment Fra Sisto,
et Fra Ristoro, et l’on dit que Simon Salterel¬
li, qui avait été auparavant Dominicain, et en¬
suite Archevêque de Pise, a dépensé pour le
faire bâtir onze mille florins : les peintures que