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Ses feuilles fournissent des fibres, et servent à faire des éven-
tails, des cannes, des paniers, des corbeilles etc.: nous avons
beaucoup de ces produits provenant pour la plupart d’Algérie,
d’Egypte, de Tunis et du Soudan. Nous avons aussi les fruits
du Phonix acaulis Hamilt., les fruits et le sucre qu’on tire du
Phænix sylvestris Roxb.; un tronc de Phonix paludosa Roxb., pro-
venant tous des Indes Orientales. Dans la mème armoire on voit
encore d’autres choses importantes, telles que : les fruits et les
grandes feuilles en éventail du Fan ou Talipot Palm, Corypha
umbraculifera Linn. du Ceylan, qui servent d’éventails, et sur
lesquelles les habitants du pays écrivent en caractères san-
scrits comme sur du papier ; la cire du Copernicia cerifera Mart.
appelée dans le pays Carnauba, et les bougies faites de cette
cire, objet de commerce important pour le Brésil ; le café fait
avec les graines de ce même palmier; son bois, ses fibres ; les
cordes, les chapeaux etc., faits aves ses feuilles; les produits et
leurs applications si nombreuses du Palmier nain (Chamærops
humilis Linn.) d’Algérie et de Sicile, des régimes de fruits, des
fibres textiles, des cordes, des paniers, des éventails, des cha-
peaux, des tresses’; divers ouvrages de Chamærops Palmetto
Michw. (Sabal Palmetto Lodd.) du midi des Etats-Unis d’Améri-
que ; beaucoup d’objets faits avec le Chamærops excelsa Thunb.
de la Chine et du Japon, parmi lesquels on remarque beau-
coup de beaux éventails, des chapeaux chinois et japonais:
les fruits de beaucoup d’espèces de Livistona de la Chine et
des Iles de la Sonde, du Livistona australis R. Br. d’Austra-
lie, dont nous avons aussi les fibres, les tresses faites avec
ces fibres et les chapeaux si estimés qu’on fabrique en Aus-
tralie.
C. BORRASSINÉES. — Parmi les Palmiers de cette tribu on
remarque en premier lieu:
Le Coco de mer (Lodoicea Sechellarum Labill.); on voit en-
tiers et coupés plusieurs échantillons de ses fruits, les plus
grands de la famille. Les navigateurs rencontrent ces énormes
fruits en haute mer, portés par le courant du Mozambique vers
les fles Maldives, ce qui a fait croire pendant longtems qu’ils
venaient du fond de la mer, jusqu’à ce qu’on eût découvert le