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ce grand maître, c'est un des plus beaux pour la fi-
nesse de l'exécution.
Dominiquin. Le portrait du Cardiaal Agucchin,
plus que demi-figure ; la têté a une expression sur-
prenante.
De Titien. Deux Vénus. Celles qu'on appelle im-
proprement la femme du Titien est peinte nue, un
peu plus grande que nature, avec un Amour derrière
elle »Le pinceau eu est vigoureux, et la manière dont
elle est dessince a plus de ce qu'on appelle beau idéal,
mais, moins de vérité, et de finesse que l'on n'en trou-
ve dans
L'autre Vénus qui est placée presque vis-à-vis de
cello-ci, et qui est regardée par Algarotti comme la
rivale de la Vénus de Médicis; on la met au nombre
des ouvrages les plus remarquables de la plus belle
maniere de Titien. On prétend que c' est le portrait
de la maîtresse d'un des Médicis, ou d'an Dac d'Ur-
Jigens le
bin. La figure est éclairée par tout, et sur un lin-
iaa
ceul. Elle représente une jeune personne nue qui tient
Ae, des fleurs de la main droite. Son regard est volup-
tueux ; l'air de la tête, les mains, la carnation sont
ajes man
d'une pureté de dessein, d'anc beauté de pinceau mex-
x
primables. La beauté de ses traits, la langueur élo¬
.
quente de sa physionomie , le charme de l'attitude
fig
tout fait voir combien cet Artiste était habile, surtout
p
dans de pareils sujets ; en effet ; sans l'idée que l'ou-
vrage est de Titien , on ne saurait comprendre par
quelle magique illusion on voit tant de relief et une
si grande vigueur de couleur dans uu corps blanc,
couché sur des linges blancs, et avec un fond presque
clair sans aucan contraste pour le faire ressortir. Cer-
tainement il ne fallait que ce grand Artiste pour ob-
tenir un tel effet. Aux pieds de la Venus est couche