de GAiberti), et ils s' en trouvaient quatre antres très-
bien exécutées par des Artistes Toscans, mais on les
croit perdues. Le jugement fut porté en fuveur de
Ghiberti par 34. Maîtres choisis, toscans et étrangers,
ce qui procura l'exécution de cet immortel ouvrage,
les portes du Baptistère, qui pèsent 34,000. livres,
et coûtèrent 21,000. sequins. Cette histoire rend le
monument dont nous parlons du plus grand in-
térêt.
A côté du sacrifice d'Abraham il y a, en bas-re¬
lief, Christ sur la croix, avec la mère, les Maries, et
des Apôtres éplorés. Quoique le style soit dur il y a
une telle expression, et les têtes sont si auimées, qu'
on croit y reconnoître l’ouvrage de Pollajolo.
Près de la copie du Faune de la Tribune il y a
une Statue d'an Enfaot debout qu'on a attribuée à
Donatello. On serait fort embarraséé si on voulait
expliquer ce que signifie ce joli simulacre. C' est un
Enfant qui a des alles; il sourit , en élevant la main
droite, comme pour marquer de la surprise ; ses cuis¬
ses sont couvertes d' un voile três-clair ; il a des pa
vots à sa ceinture et un serpent à ses pieds; an chaus¬
sure est très-singulière. La tête est ceinte d'un jone
décoré d'une fleur, ou penséc. D'après le mouvement
des bras on pourrait encore croire qu'il est représen¬
té au moment de tendre un arc.
A gauche de la porte d'entrée, dans le coin de
la salle, il y a une statue de David, du même Do¬
natetto, et du côté opposé à celui-ci une autre statue
de David faite par le:
* Verrocchto, maître de Léonard. Dans la tête
de cette dernière statue, quoiqu' un peu maigre, on
reconnoit les traits des têtes qui servirent de modèle
Léonardo.