Le G. D. Leopold avoit fait mouler en soufre
rouge les pierres gravées ec.; Ferdinand en a fait
faire les moules en verre, pour en tirer des sui¬
tes en Scaliola. C'est le moyen d'augmenter la
célébrité de cette collection, car on peut voir
parfaitement la finesse du travail, et juger du
prix de ces antiques. Gori et Parseri qui ont
donné trois volumes in folio (Thesaurus Gemm.
antiq. Aeneis tabul. 200. Flor. 1730.) sur les
pierres gravées, ont fait voir combien on en pou¬
voit tirer de lumière pour la mythologse, l'an¬
tiquaire, et l'histoire de l'art; car on en voit de
tous les siècles, et de tous les pays. La colle¬
ction des Césars est ici plus nombreuse que dans
aucun autre endroit; elle est même, dans cer¬
tains points, plus compléte que la suite en mar¬
bre des corridors; et pour l'arrangement de cel¬
le-ci, l'Abbé Langi s'est beaucoup servi de celle
des pierres gravées.
En considérant cette suite, on voit renaître
l'art dans le XV Siècle: on remarque surtout les
portraits de Laurent le magnisique, et de Savo¬
narole, que l'on attribue à Giov. delle Corniole.
On voit l'art se persectionner dans les siècles
suivans, par plusieurs portraits de papes et de
princes; un des plus beaux est celui, ou Rosti
a raprésenté la famille de Come I: il y a aussi
plusieurs cammées modernes, que l'on a pris pur
antiques: Curgio excelloit à les contrefaire; il
fit une Agrippine, que le cardinal Ludovisi athe¬
ta tres-cher; les plus habiles antiquaires de Ro¬
me y furent trompès.
Mai¬