ci qu'on doit le peu que l'on sait du langage
de cet ancien Peuple. La plus part de ces obiets
sont en terre cuite; d'autres en tuf; il y a mé¬
me quelques Sarcofages, qui sont peints. On y
a ajouté des esplications, qui font connoître cha¬
que objet, et le Lieu d'où il a été tiré. Plu¬
sieurs de ces urnes trouvées à Chiusi, sont scul¬
ptées, et réprésentent la mort d' Eteocle et de
Polinice, celles que l'on a trouvées à Volterra
sont les plus belles; et on en voit plusieurs au
cabinet Guarnacci: Il y a même des bas-reliefs
en albâtre, qui tiennent en quelque sorte de la
beauté des ouvrages gres; Ils réprésentent plu¬
sieurs sujets de la guerre de Troie. Ils ont été
publiés en partie, et expliqués par Gori et Pas¬
seri, qui se sont distingués dans ce genre d'éru¬
dition; On y remarque surtout les dessus des
tombeaux dont étoient couverts les corps, que
l'on ne bruloit pas. Les épitaphes, qui y sont,
contiennent ordinairement les noms du pére, et
de la mere, suivant l' usage des Etrusques. Les
tuiles, où l'on voit des caractères étrusques sont
ici séparées d'avec celles, ou l'on rencontre des
lettres romaines. On peut consulter sur ces an¬
tiquités Gori Muscum Etruscum Flor. 1737. trois
vol. in folio; e d'Harcarville dans ses AAntiqui¬
res Etrusques, greques et romaines, du cabinet
de Hamilton, publiées à Naples, en 4. vol. in
folio, avec des planches illuminées; et enfin
Lanzi dans son dernier ouvrage.
Winkelmann dans l'Hist. de lArt Tom. 1. pag
233. fait voir que les Etrusques ont cultivé les
arts,