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quelques unes servirent de modèle aux ouvrages
en bronze. Ilya un grand nombre dejambes, cœurs,
etc. qui étaient peut-être des exvoto, trouvés pres¬
que tout près d'un ancien temple de Diane Nemo¬
ense vers l'an 1669,
SALIE DE. NIont.
C'est une grande Salle, ou pour mieux dire
an Théâtre, parce qu'il y est représenté la scène
tragique de la malheureuse Niobé, Cette funeste
vengeance fut consommée en partie à la campagne
et en partie dans le palais royal, suivant Apollodore.
Par égard à l'unité du lieu, il paraît qu'ici on ait
choisi ce dernier endroit.
C'est Pierre Léopold qui fit bâtir ce salon ma¬
gnifique pour y placer les superbes statues qu'on
y voit, et qu’il fit transporter en 1775 à Florence
de Rome où elles étaient placées dans la Villa
Medicis.
Le célébre groupe de la malheureuse famille
de Niobé, est composé ou réputé l’être de seize
statues grecques. On peut observer que ces sta¬
tues ne sont pas toutes du même auteur, ni d’égal
mérite. La mère en est sans contredit la plus
belle; c'est un chef d'œuvre en tout genre: les
contours sont parfaits; la draperie est fort belle;
l'expression, avec peu de traits, marque dans le
profonde, et la
plus haut dégré la douleur la plus