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aussi à l'appui de cette opinion un bas-relief de
Borghese , un autre à Saint Paul auprés de Rome.
et des revers des medaillons anciens, où, dans la
représentation de la Tragedie de Marsias il y a la
figure du Scythe toujours dans la même attitude.
Enfin cette opinion est demontrée comme un ar¬
gument évident par M. l'Antiquaire Zannoni, dans
son ouvrage des illustrations de la Galcrie, à l'ar¬
ticle où il parle de cette statue, de manière que
il ne reste aujordhui plus de doute sur son expli¬
cation . Du côté de l'art, c'est une figure bien
pensée , d’un mouvement simple et naturel, pleine
d’expression , et d’un caractère de verité, qui ré¬
pond à l'état de l’ouvrier qu’on a représenté ( vo¬
yez l’abbé Dubos, et l’Enciclopedie au mot Ro¬
tateur)
LEs LUTTeURs; (La Lotta) Groupe fameux,
pensé avec un génie supérieur , et travaillé de
même ; que bien des amateurs mettent au dessus
de beaucoup de Statues du premier ordre ; uni¬
que dans son genre . On y voit surtout la force,
la tension des muscles, et le gonflement des vei¬
nes, comme dans le Laocoon. La tête du vaincu
est antique; pour l'autre, les sentiments des con¬
noissseurs sont partagés; elle paroit au moins re¬
touchée. Quoiqu'il en soit, ces deux têtes ont une
grande expression : le vainqueur semble s'applau¬
dir de sa victoire, pendant que le vaincu, pres¬
sé par les bras vigoureux, et le poids du corps
de son heureux adversaire, le front baissé, l'oëil