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d'Iphigenie. La jeune et malheureuse victime est as¬
sise au pied de l'autel, devant le simulacre de Dia¬
ne, qui est représentée avec son arc, et le croissant
sur la tête ; la victime plongée dans la douleur de
son triste sort, a , à ses côtes, deux hommes, le
casque en tête , un desquels est Achille qui prie la
Déesse d'accepter cette victime, pour le salut de
l'armée des Grecs ; Ulysse tient un pied sur une
base ; il y a un vieillard à grande barbe qu'on peut
croire Agamnon; à la droite, un autre homme moins
âgé qui , peut-être, est Ménélas. On reconnoit as¬
sez Calchas, et Taltibius dans les deux figures qui
suivent: il y en a une troisième dont on ignore le
sujet.
Le Cardinal Lépold commença cette Collec¬
tion unique, et qu'on doit regarder comme une
espèce d’académie, où le mérite seul donne le bre¬
vet d’admission, et où l’on vit encore après la mort.
On voit la statue en marbre du Cardinal, dans une
niche . Ce Cardinal célèbre invita tous les plus fa¬
mmeux peintres vivans à lui envoyer leurs portraits ;
les peintres successifs ont continué à l'enrichir par
alas
les leurs, pour être placé à côté des grands maîtres
li anob dont ils ont suivi les traces, et partager avec eux la
oviolagloire dont ils jouiront tant que les beaux arts se¬
noont en honneur.
On voit, au milieu, le divin Raphaël élève, en
airis partie, de l'école de Florence, et chef de celle de
omoRome, accompagné de Jule Romain, de Baroccio,
e Zuccheri ec. Dans l’école de Florence le plus an¬
oq naitien portrait est celui de Masaccio, qui fut le premier
lbonodèle du style des modernes, et qui donna l'exem¬