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on ne sauroit taire, que ce fut lui qui
acheta l'Ermaphrodite; la belle tete de
Ciceron, martyr illustre de son éloquen¬
ce républicaine; la superbe statue en
bronze, qu' on appelle l'idole, & qui
est régardée comme le plus beau des
ouvrages en métal, qu'on ait jamais
fondu; & la voluptueuse Vénus du Ti¬
tien, rival de Giorgione, & peintre de
la nature.
Aprés la mort de Ferdinand II.
arrivée en 1670., la galerie fut en¬
core trés considerablement augmentée
par le grand-duc Côme III. fils de
Ferdinand. II sentit afsez-tôt combien
une si riche collection rélevoit l'éclat
de ſa famille; auffi n' oublia-t-il rien
pour l'enrichir. Il commença par y
faire placer toutes les curiosités in¬
nombrables, que le cardinal Léopold