SCULPTURES
230. Cuirasse, ou trophée militaire sculpté en marbre
et tiré du costume romain. Les Grecs, pour ne pas
perpétuer l’idée des dissensions parmi les peuples, ne
permettaient pas de représenter de pareils trophées ni
en pierre, ni en marbre, mais seulement avec des ma-
tières fragiles. — Provenant de Rome, en 1788.
231. Trajan Decius, naquit à Bubalie, l’an 954 (de
J. C. 201); buste très-rare, et dont les traits annoncent
la bravoure et l’affabilité, qui le rendirent cher aux
soldats et qui le firent aimer du peuple. Il régna 2 ans,
avec son fils Etruscus ou Hérennius.
232. Salonina, femme de Gallien. Elle honora le trône
des Césars par sa bienfaisance et ses vertus.
233. Probus, célèbre par son intégrité et par ses
victoires. Il aurait peut-être relevé l’empire si une sé-
dition militaire ne l’eût pas fait périr en 1035. Ce
buste est assez bien exécuté, vu l’état des arts à cette
époque.
234. Gallien, autre buste.
235. Carin, petit-fils de Carus et de Magna Urbica.
Il s’attira l’exécration publique par les atrocités qu’il
commit dans les Gaules. Il fut tué par un tribun dont
il avait violé la femme en 838.— La tête est antique,
le buste en marbre, de breccia d’Egitto.
236. Autel, dédié aux Lares d’Auguste. La partie
antérieure présente trois figures couvertes d’un grand
voile; celle du milieu tient, de la main droite, un lituus
(bâton augural). A sa gauche, une femme tient, d’une
main une patère, de l’autre un vase contenant des fruits.
Entre ces deux figures, il y a une poule qui becquète.
D’un côté de l’autel sont deux figures couronnées ; de
l’autre côté se trouve une Victoire ailée avec un trophée.
L’inscription nous fait connaître que ce marbre fut érigé
l’an 13 du règne d’Auguste: à la partie postérieure, on
voit une belle couronne de chêne, et au milieu des deux
oliviers, un préfericule et une patère.
237. Quintilius, frère de Claude II (buste). Cet em¬
pereur possédait les qualités éminentes d’un vertueux
citoyen, mais il n’eut pas la fermeté et la force d’âme