PREMIÉRE PARTIE, LIVRE II, CHAPITRE III. 119
J’ai dit dans les Prolégomènes que le pied romain et le pied grec
étaient entre eux comme 24 à 25.
On a vu dans ce chapitre que le pied romain était au pied égyptien
comme 5 à 6.
Il s’ensuit que le pied grec est au pied égyptien exactement comme
125 est à 144, ou comme i est à 1,152, ou enfin comme 6 est
à 6,912: c’est à très-peu près comme 6 est à 7, rapport qui restera se
même pour toutes les mesures qui se combinent de la même manière
dans les deux systèmes.
J’ai réuni, dans le tableau n° 2, les mesures d’Héron dans tous
leurs rapports mutuels; et j’y ai ajouté le stade de 4o au schène. Je
donne, de plus, dans le tableau n° 3, la comparaison des principales
mesures égyptiennes, grecques, et romaines“; et comme complément,
sous le n° 4, des tables de conversion mutuelle des diverses mesures
itinéraires, égyptiennes, grecques et romaines.
CHAPITRE III.
DES MESURES ÉGYPTIENNES RAPPORTÉES AU DEGRÉ.
§ 1. DU RAPPORT DES MESURES ÉGYPTIENNES AU DEGRE MOYEN DU GLOBE.
Si l’on a suivi avec attention notre marche dans le chapitre pré
cédent, on a vu que nos recherches nous conduisent à établir la
preuve? que le stade dit d’Eratosthène, ou de 70o au degré, se combi
nait essentiellement avec le système métrique égyptien; ou plutôt, que
ce stade était réellement une mesure égyptienne, ayant une valeur absolue
renfermée 4o fois dans le schène, io fois dans le mille, i fois 1/3 dans
le stade proprement dit, et composée de 1oo xylons, 300 coudées
450 pieds, ou 600 spithames, c’est-à-dire 600 des pieds de ce stade.
Ce résultat est important, puisqu’il prouve que le stade d’Era
tosthène, loin d’être, comme on l’a prétendu, une mesure purement
A la fin de cette première partie. — Supra, p. 110.