TORTUES.
Sur cette cage règne un plancher d’entresolement, où sont installées
des machines de jet.
BLINDAGE
Le blindage, qui constitue les faces latérales, a pour ossature une
serie de fermettes, dont les arbalétriers sont soulagés à mi-hauteur par
les potelets de la cage.
Parmi les pièces d’une fermette, Vitruve ne nomme que les arbalé¬
triers — « capreoli » : Athénée complète la description par la mention
de a et d'avrroièss, c'est-à-dire d’entraits et de coyaux.
Le faitage, au lieu de porter les abouts des arbalétriers, est porté par
eux : c’est (pl. 83, fig. 5)' un simple chaperon où les fermettes
s'encastrent, qui les solidarise, et garantit l’assemblage à enfourchement
contre le choc des projectiles.
En guise de pannes, des madriers forment couchis et reçoivent le
platelage.
Vitruve fixe à 12 pieds la montée du faîte au-dessus des potelets ; ce
qui donne comme hauteur totale 9 + 12, soit 21 pieds.
Ainsi la hauteur totale est exactement égale à la largeur ; et l’incli¬
naison des arbalétriers, à 2 sur 1.
APPAREIL DE ROULEMENT
Pour que la tortue puisse se mouvoir dans une direction quelconque,
les roues porteuses ont leurs essieux engagés (pl. 83, fig. 6) dans des
chapes à pivots verticaux.
Veut-on changer l’orientation d’un essieu : on le décharge au moyen
d’étançons calés sur le sol, et l’on fait tourner le pivot.
Les roues sont au nombre de quatre ; pleines et cerclées de fer;
Leurs dimensions, fournies par Athénée, sont 4 pieds 1/2 de diamètre
sur 1 pied d’épaisseur.
Cette grande hauteur de l’appareil de roulement place le plancher de
la plate-forme à un niveau plus élevé que la taille d’un homme. Sous
1. X XIV 17.