MESURE DES DISTANCES.
JESURE DES DISTANCES
Vitruve, faisant rentrer dans son programme les questions de mesure
du temps, devait au même titre traiter de l’évaluation des distances.
Il lui consacre la notice de deux appareils compteurs, applicables l'un
à la marche d'un bateau, l’autre au trajet d’un véhicule à roues.
COMPTEURS
a.— Cas d'un véhicule à roues (pl. 68, fig. 1).—L’essieu de la voiture
porte une came qui, à chaque révolution, fait marcher une roue
dentée; et celle-ci à son tour actionne, par une came de flanc, un disque
horizontal denté.
Le disque horizontal est percé de trous uniformément répartis, et
tourne sur une plate-forme fixe, percée d’un trou unique. Des cailloux,
logés dans les trous du disque, tombent au moment où la rotation les
amène en regard du trou de la plate-forme : le nombre des cailloux
tombés est proportionnel au chemin parcouru.
b. — Cas d'un bateau. — Pour adapter l'appareil à un bateau, il
suffit de remplacer l’essieu de voiture par l’arbre d’un moulinet.
Remarque. — Prise à la lettre, la description de Vitruve suppose que
les roues d’engrenage marchent juste d’un cran au passage des cames
qui les commandent :
Cette condition ne se réaliserait qu’au prix d’un ajustage délicat.
Il est probable qu’on accepte telle quelle la rotation, sauf à détermi ner
expérimentalement le chemin parcouru entre deux chutes de cailloux.
1. X IX.