HORLOGES HYDRAULIQUES.
Vitruve néglige de préciser le mode de représentation ; voici du moins
un fait significatif :
L'écliptique est figuré par une courbe « à centre » — très probable¬
ment un cercle; et les divisions de ce cercle, qui répondent aux douze
signes égaux du zodiaque, sont des arcs de longueurs très inégales. C’est
donner à entendre que la projection est établie d’après le système
stéréographique d’Hipparque.
Sur le cercle-écliptique z (fig. 4), des trous convenablement espacés
permettent de marquer, à l'aide d’un clou à tête brillante, la place du
soleil;
Et en avant est installée, à poste fixe (fig. 3), une découpure en arc de
cercle H, projection stéréographique de l’horizon du lieu.
Ainsi constitué, sous l’action d’une poulie à contrepoids le plani¬
sphère tourne d’un mouvement uniforme.
Chaque jour l’image du soleil décrit une circonférence : La portion
de cette circonférence située au dessus de l’horizon H représente, en
projection et en durée, l’arc diurne de la trajectoire solaire.
Il s'agit de traduire en indications horaires cette figuration des mou¬
vements célestes :
Traçons, pour chaque jour de l'année, l'arc diurne, et partageons-le en
12 parties égales. Chaque division sera parcourue en une heure.
Soient ainsi marquées pour les divers jours de l'année les positions
que le soleil occupe à une heure déterminée : En réunissant ces posi¬
tions par un trait continu, nous obtenons une « courbe horaire » telle
que ca.
Matérialisons au moyen de fils métalliques les courbes horaires ainsi
que les arcs diurnes, nous constituerons un réseau, un treillis fixe,
dont les mailles laisseront apercevoir le planisphère tournant; et les
instants où l’on verra passer sous les fils horaires le clou brillant du
soleil, correspondront aux heures.